DENTISTE ÉQUIN : AUJOURD’HUI, J’AI SOIGNE L’ÂNE BOBO

AUJOURD’HUI, J’AI SOIGNE BOBO….
 
 
Depuis quelques temps, Bobo l’âne robuste venu d’Allemagne il y a déjà longtemps, raffolait moins de sa carotte quotidienne… C’est qu’il n’est plus tout jeune le Bobo ! peut-être 24 ans… Peut-être bien 25 même !
Sous l’oeil curieux de Mira et de Nina, sa mère et sa sœur, il a fait le fort ! Il a fait le courageux ! Il s’est laissé ausculter et soigner !

BOBO 24 ans- Photo kiliane-dentisterie -equine.com

Séance palpation… Tout va bien de ce côté là.
Des incisives qui bougent ne facilitaient pas la pose classique du spéculum. Mais les platines en caoutchouc n’ont fait ni peur, ni mal à Bobo. N’empêche que cet outillage…. Du jamais vu… C’était quand même pas rassurant ! 
 
Il faut dire que Bobo souffrait beaucoup d’une dentition un peu vieille, un peu chaotique….
A y regarder de près, tartre, diastème, surdents, dominances… Il avait de quoi m’occuper Bobo !

Diastème âne 24 ans vivant au pré – kiliane-dentisterie-equine;com

Diastème – (en bas à droite)-
Il n’est pas si rare de voir du tartre chez les ânes ou les chevaux. Il s’enlève facilement à l’aide de pinces. C’est important de ne pas le laisser proliférer car il niche des bactéries qui pourraient causer des gingivites et des maladies parodontales qui peuvent aller jusqu’au déchaussement des dents …… Les diastèmes sont ces endroits où s’accumulent la nourriture et tout ce qui s’y présente. Cela provoque des fermentations, prolifération de bactéries et à terme une lyse des moyens de soutien de la dent.

Vieille dentition-kiliane-dentisterie-equine.com

BOBO est vieux, il a des dents qui bougent- kiliane-dentisterie-equine.com

Détartrage chez l’âne BOBO- kiliane-dentisterie-equine.com

Du tartre sur les incisives de Bobo
Bobo a les tables un peu lisses…. On ne peut pas “être” et “avoir été”… Il a deux incisives mobiles aussi… La question de l’extraction se posera sans doute bientôt, au grès de la douleur qui avec la tremblotte des dents pourrait vite apparaître…
Je remercie Bobo d’avoir été si coopératif et sa propriétaire de m’avoir fait confiance. Ce soir, les carottes vont retrouver de leur saveur !
A bientôt

DENTISTE ÉQUIN : Pourquoi l’intervention du dentiste ne doit pas générer de dentition lisse

Pourquoi l’intervention du Technicien Dentaire Equin ne doit pas générer de dentition lisse :

 

 
 
Aujourd’hui, je voudrais en quelques mots parler de l’intervention classique du dentiste : En quoi consiste-t-elle, et surtout, quelle partie de la dent est concernée. En effet, c’est loin d’être un scoop : Le dentiste élimine les surdents, mais aussi il rectifie et prévient les pathologies plus spécifiques, à l’aide de râpes manuelles ou électriques – (Je reviendrais prochainement vous parler de ces deux pratiques, qui réveillent souvent quelques débats) –
Un Dentiste compétent doit faire un travail homogène et équilibré, c’est à dire qu’une fois son travail achevé, toutes les dents des l’hémi-arcades doivent êtres au même niveau : Il ne faut pas d’irrégularités de hauteur, que ce soit au sein d’une même hémi-arcade mais aussi entre les deux hémi-arcades « droites-gauches» car cela engendrerait des difficultés de nutrition et provoquerait des troubles divers pouvant ouvrir sur des pathologies et des répercussions ostéopathiques.
Dans tous les cas, le technicien dentaire équin doit intervenir sur une localisation très spécifique de la dent et réaliser un travail identique, qu’il œuvre en manuel ou en électrique.
Mais voici l’explication en images :
Quelques photos seront peut-être plus parlantes ( en l’occurrence, il s’agit d’une pré-molaire) : Pour un nivellement classique en odontologie d’entretien, Le TDE lime au niveau de l’axe repéré par la bande rouge et non sur la table de mastication qui doit conserver ses aspérités afin de permettre un broyage optimal lorsque l’animal se nourrit (voir la délimitation de cette table de mastication, en bleue, sur la photo). (Cela dit, très exceptionnellement, le dentiste peut intervenir au niveau de la table de mastication. C’est généralement sur une seule dent, lorsqu’elle est atteinte d’une pathologie particulière).
 
Ainsi, si le technicien dentaire équin est compétent, sachez que quelque soit son matériel il ne rendra pas lisse la dentition de votre équidé, et optimisera son confort.
A bientôt !
Dent d'Artur- kiliane-dentisterie-equine.com
Dent d'Artur- kiliane-dentisterie-equine.com

DENTISTE EQUIN : Démystifier : Râpe manuelle/ Râpe électrique…

 DÉMYSTIFIER : RÂPE MANUELLE / RÂPE ELECTRIQUE …

 
En tant que dentiste équin, je suis amenée à croiser des propriétaires inquiets, voire réticents face aux pratiques électriques en dentisterie, alors que d’autres en sont de fervents défenseurs, parfois au détriment des pratiques manuelles… Avant tout, je voudrais dire quelque chose qui me paraît, à mon humble avis, une évidence :
 

« Il n’existe pas de mauvais outils, et l’incompétence d’un dentiste ne saurait leur renvoyer la faute »….

Cela pour dire qu’un soin, qu’il relève d’une intervention manuelle ou électrique, doit aboutir au même résultat et qu’un « bon dentiste » sera à même de choisir le plus approprié pour votre animal. Quelle que soit la méthode qu’il privilégira selon le contexte, si sa compétence est réelle, il fera le même travail : un travail homogène et équilibré. Le reste, (et c’est peut être la part la plus importante soyons honnête), est une histoire de confiance… de renommée et de confiance !
 

Je vous présente mon fidèle ami de démonstration : Artur
J’ai donc choisi aujourd’hui, de développer quelques arguments en faveur de chacune des méthodes. Et c’est avec Artur que je vous invite à la réflexion, et c’est encore avec Artur que je vais tenter d’étayer en image mon argumentaire (en espérant sincèrement vous éviter l’écueil soporifique) :
Tout d’abord, et j’aime à le rappeler, exclure l’une ou l’autre des méthodes me semble réducteur et peu pertinent car avant tout, il faut évaluer la situation dans son global et s’attacher à la dimension singulière de l’animal .
 

Râpe manuelle ? Râpe électrique ? ….
Cela dit, d’une façon généraliste et simpliste, on pourrait développer ainsi :
 

D’UN POINT DE VUE MATHÉMATIQUES ET PHYSIQUE :

 

(Des « Pour » et des « Contre » pour chaque outil) Les fraises électriques actuelles ont des vitesses de rotation élevées qui diminuent les vibrations. Cela leur confère une capacité à limer performante, ce qui permet d’allier efficacité rapidité et précision lors du soin. (Les anciens modèles ne sont pas pour autant inadaptés mais les nouveaux ont accru le confort du praticien et ciblé quelques améliorations). Dans le concept d’utilisation de ces machines, le dentiste ne reste jamais à limer immobile sur une même partie et travaille comme en manuelle sur un mouvement d’avant en arrière, le long de l’hémi-arcade. Ainsi, l’idée répandue de chauffer les dents avec une fraise électrique est fausse et ne requiert que la compétence de l’utilisateur. Dans tous les cas, il est ainsi nécessaire que le Dentiste vérifie régulièrement la bouche de l’animal. Certain appareils sont équipé d’un jet d’eau refroidissant. Pour ma part, au risque de ne pas satisfaire la politique commerciale, je pense qu’une durée raisonnée d’action et un refroidissement par trempage dans un seau est suffisant en cas de nécessité ( traitement de pathologie particulière avec une intervention plus longue et plus ciblée)… Il existe aussi plusieurs embouts qui permettent de faire des découpes sans échauffer la matière. Outre cet aspect lié au rendement et au confort, avec une râpe manuelle, le cheval est obligé de compenser la pression physique exercée sur lui lors du mouvement, car bien évidemment, il est assez facile de comprendre que râper sans appuyer serait plutôt inefficace. En opposition, peut être amené le niveau sonore du matériel électrique qui est assez faible mais qui peut rester un facteur générant du stress chez certains individus. C’est un constat que j’ai rarement fait pour le moment mais qui peut exister notamment chez des individus déjà sensibles. Toujours dans « une approche mathématique », les surfaces des râpes manuelles sont nettement plus importantes, ce qui pénalise la surface de contact au niveau des dents (puisqu’un mouvement en manuel atteint essentiellement les deux points d’émail les plus haut). Cela signifie en bref que l’intervention du dentiste pour l’obtention d’un même résultat nécessite davantage de mouvements. Je me permets de revenir sur un sujet que j’ai précédemment abordé car il ne s’agit pas là de limer abusivement ni de rendre une dentition lisse… En effet, je rappelle que quelque soit l’outil utilisé, l’angle de râpe ne doit pas atteindre les tables dentaires (carré bleu sur l’image) et doit suivre l’axe en rouge. Dans tous les cas, le technicien dentaire équin doit intervenir sur une localisation très spécifique de la dent qu’il œuvre en manuel ou en électrique.

Petites photos explicatives :
Ci-dessous, en bleu, repérage de la table dentaire :
Ci-dessous, axe de limage en rouge :
Que l’action soit avec n’importe quelle râpe :
 
Le croquis ci-dessous s’inspire de ceux réalisés par James Carmalt et Dennnis Rach, l’un professeur à l’ University de Saskatchewan et l’autre créateur des râpes Power Float :
 
Ainsi, en d’autre terme, si on appelle « un chat », « un chat », rendre une table dentaire lisse résulte seulement d’une incompétence du professionnel et c’est bien entendu très préjudiciable pour l’animal.

Concernant les surfaces de râpe :

Une autre situation est davantage encline à se produire avec la méthode manuelle : Celle où la râpe pourrait plus facilement venir buter en fond de bouche si le professionnel mesure mal ou si l’animal ne reste pas immobile.

 

La surface d’accroche d’une râpe manuelle
 

Surface d’accroche avec une fraise électrique

PRENONS MAINTENANT LE CAS DES JEUNES CHEVAUX :

La râpe manuelle peut être une bonne alternative à une première consultation si elle se fait tôt, d’autant qu’il n’y a généralement peu de matière à éliminer chez les jeunes individus et qu’elle est encore tendre. Mais là encore il n’y a pas de règle et c’est au cas par cas qu’il faut évaluer la situation.

 

 

N’OUBLIONS PAS LE CAS DES VIEUX CHEVAUX :

Les vieux chevaux ont les racines bien plus réduites, ce qui génère une certaine mobilité des dents. La râpe manuelle par le mouvement ample qu’elle implique et sa force d’appui, peuvent alors favoriser le tremblement et le déchaussement des dents. La fraise électroportative diminue mécaniquement ce risque. J’essaie de bientôt vous joindre un exemple avec une mini vidéo sur Artur pour rendre compte même si l’acte sur crâne est totalement différent de l’acte sur du vivant.

 

IL EST IMPORTANT D’EVOQUER LE CAS DE CERTAINES PATHOLOGIES TELLES QUE LES DOMINANCES ET LES DAP :

Il est très difficile de traiter certaine pathologies à la râpe manuelle : D’une part, elle est moins précise de part sa portance et ne permet pas toujours de corriger les décalages importants selon leur localisation (dans des temps raisonnables pour le bien-être de l’animal en tous les cas). Lorsqu’on soigne un DAP qui forme une pointe d’émail fine, elle casse souvent, pouvant occasionner une fracture dentaire. Outre le fait que la DAP ou la dominance sont plus difficiles à réduire, si elle le sont insuffisamment, cela peut en répercussion, gêner le travail sur les molaires situées en amont. Les photos ci-dessous parlent d’elles-mêmes. Il est assez aisé de comprendre la difficulté mécanique de réduire autant de matière….

 

 

Exemple de DAP
 

Entre DAP et dominance

Une autre difficulté est sur les interventions au niveau des incisives, qui est compliqué en râpe manuelle du fait du peu de précision. Lorsque j’ai voulu agrémenter mon post de la participation d’Artur, je me suis aperçue que la matière limée avait une texture différente selon l’outil dont je me suis servie. Avec les râpes manuelles des écailles plus grossières apparaissent tandis que la fraise rend un dépôt poussiéreux très fin:

 
 
 
 
 
  • À gauche
  • Centrer
  • À droite
Supprimer
 
 

Je vous présente mon fidèle ami de démonstration : Artur

 
 
J’ai donc choisi aujourd’hui, de développer quelques arguments en faveur de chacune des méthodes. Et c’est avec Artur que je vous invite à la réflexion, et c’est encore avec Artur que je vais tenter d’étayer en image mon argumentaire (en espérant sincèrement vous éviter l’écueil soporifique) : Tout d’abord, et j’aime à le rappeler, exclure l’une ou l’autre des méthodes me semble réducteur et peu pertinent car avant tout, il faut évaluer la situation dans son global et s’attacher à la dimension singulière de l’animal .
 
 
ET ENFIN….L’INCONTOURNABLE POINT DE VUE ANTHROPOMORPHIQUE :

Ne voyez là qu’un petit clin d’œil, mais si vous vous projetez chez le dentiste, hésiteriez-vous entre un soin manuel à la râpe et la fameuse roulette, quand bien même aucun des deux ne vous plairait ?

Pour résumer : « il n’est pas de bonne ou mauvaise méthode, il est seulement de bons ou moins bons dentistes qui savent ou non utiliser des outils ! »

 

RÂPE MANUELLE / POINTS POSITIFS :

* Adaptée aux petites surdents

* Parfois plus judicieuse pour primo consultation chez les jeunes équidés

 

RÂPE MANUELLE/ POINTS NÉGATIFS :

* Mouvement favorisant la mobilité des dents / Risque accru de déchaussement chez vieux chevaux

* l’animal doit compenser physiquement la force exercée par le TDE

* Risque plus important de venir buter en fond de bouche

* Peu adapté au traitement de certaines pathologies(DAP, incisives,, dominance)

FRAISES ÉLECTRIQUES/ POINTS POSITIFS :

* Adaptée aux grosses/petites surdents

* Judicieuse pour vieux équidés

* Temps d’action réduit/ efficacité/ Précision d’action,

* permet de traiter toutes les pathologies (intervention sur les DAP facile)

* Force d’appui réduite/ ne nécessite pas que le cheval compense

 

FRAISES ÉLECTRIQUES/ POINTS NÉGATIFS :

* batterie à recharger

* Refroidissement à surveiller

* sonore

 

Et quelque soit la pratique, la surveillance régulière de l’avancée du travail est impérative

 
 
 
 
 

DENTISTE ÉQUIN : AVIS SUR LE TARTRE

DENTISTE ÉQUIN : AVIS SUR LE TARTRE
 
Aujourd’hui, j’avais envie de partager avec Vous mon avis sur le tartre qui peut parfois se loger dans la bouche de nos chevaux et de nos ânes. Certains diront que c’est mineur, d’autres, qu’il est important de le traiter… Voici quelques éléments qui vous permettrons, peut-être, de vous forger votre propre conviction :
Tout d’abord, LE TARTRE, QU’EST CE QUE C’EST ?
C’est un dépôt de minéral et de matières organiques, apportées par la salive. Dedans, on y trouve des bactéries et du carbonate de calcium. L’ensemble se dépose sur les surfaces dentaires et durcit.
 
QUELS SONT LES RISQUES ?
  • Tout d’abord, le tartre peut donner “mauvaise haleine” (symptôme et effet).
  • Dans les meilleurs cas, le tartre génère des gingivites et une possible douleur, la plupart du temps il prévaut des maladies parodontales. je m’explique : Il s’agit là d’une destruction partielle ou totale des ligaments voire des os qui supportent les dents.
 
LE TARTRE : CHEZ QUI ? A QUEL ENDROIT ?
Le tartre se développera plus ou moins selon les sujets, favorisé par un facteur génétique et/ou environnemental (alimentation…)
Il est généralement localisé sur les canines inférieures, les 8 ièmes prémolaires maxillaires, et les incisives mais ce n’est pas exhaustif. Exemple chez KIWI (Haras de la Coline), d’une canine entartrée :
 
 
COMMENT ENLEVER LE TARTRE ?
 
L’action consiste à gratter à l’aide d’un petit davier ou d’une curette. Le Dentiste se doit de retirer le tartre dès lors qu’il le repère afin d’éviter les maladies parodontales, et les complications concomitantes. Sur la précédente photo, on voit la capsule de tartre prélevée sur la canine de KIWI. Ci dessous, la dent libérée :

DENTISTE ÉQUIN : EXTRACTION DE DENTS DE LOUP

Les dents de Loup, ou dents de cochon, qu’est ce que c’est?
Ce sont des « dents vestiges » des premières pré-molaires . On peut les trouver sur la mâchoire du bas, et dans ce cas on les nomme « Dents de Cochon », tandis que si elles sont situées sur la mâchoire du haut, on les appellera « Dent de Loup ». Elles n’ont aucun rôle particulier mais peuvent vite devenir gênantes et douloureuses pour un cheval au travail. Elles seront plus ou moins grosses d’un individu à l’autre et plus ou moins collées aux autres dents.
Pour la petite histoire – (Merci à P.C.) – les pratiques de soins dentaires sur les équidés existaient déjà à l’Antiquité :
Les chevaux ont toujours eu des dents de Loups et c’est au début de l’âge de Bronze, (avec l’apparition des premiers morceaux de fer, la domestication des chevaux, et leur utilisation plus massive comme dans l’armée par exemple), que l’on constate les premières extractions. Dans les grandes steppes de l’Asie du Nord aussi c’est pratiqué : Les chevaux restent la forme privilégiée de transport pour les bergers et les nomades, et en dépit des pâturages libres qui atténuent grandement les problèmes de dentition équine, la société pastorale Mongole pratique aussi le retrait des « Dents de Loup ».

Les dents de Loup de GEZARRA : GEZARRA est une pouliche de 2 ans et demi dont les Dents de Loup étaient palatines et accolées aux (6°) prémolaires :
 
Leur extraction a nécessité une sédation (réalisée comme le stipule la loi, par un vétérinaire), puis une anesthésie locale afin d’insensibiliser la gencive (ce que la sédation ne fait pas). Les gouttelettes sanguines visibles sur la photo sont relatives à la piqûre locale.) Pour ma part, je crierai au dentiste de m’endormir…

La première partie de l’intervention a consisté à dégager le collet de la dent afin de décrocher la gencive et la partie cervicale des ligaments périodontaux. Pour cela, on tourne autour de la dent avec un élévateur. Il convient ensuite de décoller les parties plus profondes, toujours en tournant et en prenant soin de bien rester collé à la dent. Une fois les attaches rompues, elle va être mobilisée doucement. Ce mouvement peut également s’effectuer avec un davier, en faisant attention d’éviter tout geste sec pour ne pas casser la racine. Le recours au petit marteau peut paraitre impressionnant (vous le verrez dans le film), mais cela permet de bien décoller la Dent de Loup de la 6° et de pouvoir faire une découpe propre. C’est un gage pour ne pas casser un petit morceau de racine par la suite.
 
 
Que se passerait-il si la racine ne sortait pas indemne ?
Une fois l’extraction réalisée, le dentiste doit bien vérifier par toucher et visuel qu’il ne reste pas un morceau dentaire dans l’alvéole. Le cas échéant, ce n’est pas grave, mais le praticien doit retirer le morceau. En effet, un fragment non retiré pourrait engendrer des complications ultérieures. Le plus fréquent est qu’il remonte en surface et re-provoque les mêmes gènes qu’une Dent de Loup. (Cela peut se produire longtemps après et il convient alors de retirer le fragment ).
Pour GEZARRA, il n’y a pas eu besoin de récliner la crête alvéolaire (c’est à dire, lisser et réduire les aspérités). Dans certains cas, ce peut être nécessaire car cela pourrait générer une gène similaire à celle causée par une Dent de Loup en pinçant la gencive entre le bord de la crête tranchante et le mors.
Il a néanmoins été opportun de débrider la gencive sur un coté, afin de favoriser une meilleure cicatrisation. Cela revient à pratiquer une légère découpe pour éviter que les tissus cicatrisent de façon anarchique,(ce qui pourrait engendrer la formation de parties plus épaisses et/ou granuleuses.) Ce n’est pas toujours un acte nécessaire. Il l’est en revanche quand la découpe des tissus (lors de l’extraction) n’est pas suffisamment nette et/ou qu’elles présentent quelques irrégularités.
 
 
Après 21 jours, j’ai revu GEZARA afin de pratiquer un contrôle sa première consultation odontologique d’entretien. La cicatrisation est propre .
 
Pour celles et ceux que ça intéressent, je joins un petit film, en post séparé, qui retrace l’intervention.
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