Les dents de Loup, ou dents de cochon, qu’est ce que c’est?
Ce sont des « dents vestiges » des premières pré-molaires . On peut les trouver sur la mâchoire du bas, et dans ce cas on les nomme « Dents de Cochon », tandis que si elles sont situées sur la mâchoire du haut, on les appellera « Dent de Loup ». Elles n’ont aucun rôle particulier mais peuvent vite devenir gênantes et douloureuses pour un cheval au travail. Elles seront plus ou moins grosses d’un individu à l’autre et plus ou moins collées aux autres dents.
Pour la petite histoire – (Merci à P.C.) – les pratiques de soins dentaires sur les équidés existaient déjà à l’Antiquité :
Les chevaux ont toujours eu des dents de Loups et c’est au début de l’âge de Bronze, (avec l’apparition des premiers morceaux de fer, la domestication des chevaux, et leur utilisation plus massive comme dans l’armée par exemple), que l’on constate les premières extractions. Dans les grandes steppes de l’Asie du Nord aussi c’est pratiqué : Les chevaux restent la forme privilégiée de transport pour les bergers et les nomades, et en dépit des pâturages libres qui atténuent grandement les problèmes de dentition équine, la société pastorale Mongole pratique aussi le retrait des « Dents de Loup ».
Les dents de Loup de GEZARRA : GEZARRA est une pouliche de 2 ans et demi dont les Dents de Loup étaient palatines et accolées aux (6°) prémolaires :
Les dents de Loup de GEZARRA : GEZARRA est une pouliche de 2 ans et demi dont les Dents de Loup étaient palatines et accolées aux (6°) prémolaires :
Leur extraction a nécessité une sédation (réalisée comme le stipule la loi, par un vétérinaire), puis une anesthésie locale afin d’insensibiliser la gencive (ce que la sédation ne fait pas). Les gouttelettes sanguines visibles sur la photo sont relatives à la piqûre locale.) Pour ma part, je crierai au dentiste de m’endormir…
La première partie de l’intervention a consisté à dégager le collet de la dent afin de décrocher la gencive et la partie cervicale des ligaments périodontaux. Pour cela, on tourne autour de la dent avec un élévateur. Il convient ensuite de décoller les parties plus profondes, toujours en tournant et en prenant soin de bien rester collé à la dent. Une fois les attaches rompues, elle va être mobilisée doucement. Ce mouvement peut également s’effectuer avec un davier, en faisant attention d’éviter tout geste sec pour ne pas casser la racine. Le recours au petit marteau peut paraitre impressionnant (vous le verrez dans le film), mais cela permet de bien décoller la Dent de Loup de la 6° et de pouvoir faire une découpe propre. C’est un gage pour ne pas casser un petit morceau de racine par la suite.
La première partie de l’intervention a consisté à dégager le collet de la dent afin de décrocher la gencive et la partie cervicale des ligaments périodontaux. Pour cela, on tourne autour de la dent avec un élévateur. Il convient ensuite de décoller les parties plus profondes, toujours en tournant et en prenant soin de bien rester collé à la dent. Une fois les attaches rompues, elle va être mobilisée doucement. Ce mouvement peut également s’effectuer avec un davier, en faisant attention d’éviter tout geste sec pour ne pas casser la racine. Le recours au petit marteau peut paraitre impressionnant (vous le verrez dans le film), mais cela permet de bien décoller la Dent de Loup de la 6° et de pouvoir faire une découpe propre. C’est un gage pour ne pas casser un petit morceau de racine par la suite.
Que se passerait-il si la racine ne sortait pas indemne ?
Une fois l’extraction réalisée, le dentiste doit bien vérifier par toucher et visuel qu’il ne reste pas un morceau dentaire dans l’alvéole. Le cas échéant, ce n’est pas grave, mais le praticien doit retirer le morceau. En effet, un fragment non retiré pourrait engendrer des complications ultérieures. Le plus fréquent est qu’il remonte en surface et re-provoque les mêmes gènes qu’une Dent de Loup. (Cela peut se produire longtemps après et il convient alors de retirer le fragment ).
Pour GEZARRA, il n’y a pas eu besoin de récliner la crête alvéolaire (c’est à dire, lisser et réduire les aspérités). Dans certains cas, ce peut être nécessaire car cela pourrait générer une gène similaire à celle causée par une Dent de Loup en pinçant la gencive entre le bord de la crête tranchante et le mors.
Il a néanmoins été opportun de débrider la gencive sur un coté, afin de favoriser une meilleure cicatrisation. Cela revient à pratiquer une légère découpe pour éviter que les tissus cicatrisent de façon anarchique,(ce qui pourrait engendrer la formation de parties plus épaisses et/ou granuleuses.) Ce n’est pas toujours un acte nécessaire. Il l’est en revanche quand la découpe des tissus (lors de l’extraction) n’est pas suffisamment nette et/ou qu’elles présentent quelques irrégularités.
Après 21 jours, j’ai revu GEZARA afin de pratiquer un contrôle sa première consultation odontologique d’entretien. La cicatrisation est propre .
Pour celles et ceux que ça intéressent, je joins un petit film, en post séparé, qui retrace l’intervention.