POUR LA PETITE HISTOIRE : LA DENTISTERIE ÉQUINE N’EST PAS TOUTE NEUVE !!!
Aussi, aujourd’hui, c’est un petit voyage à travers le temps que je vous propose et c’est d’abord en Asie, peut-être et probablement le berceau de la dentisterie équine, que nous commençons le périple :
Si vous êtes comme moi, vous concevrez et imaginerez difficilement l’histoire du peuple Mongol sans chevaux… Des armées nomades qui ont franchi la grande Muraille de Chine, aux traditions pastorales encore actuelles aujourd’hui, les chevaux occupent une place prépondérante dans leur quotidien, une place qui aurait justement justifiée le recours aux soins vétérinaires de ces équidés.
De fait, il n’est pas vraiment étonnant que les scientifiques de l’Institut Max Planck aient trouvé, en Mongolie, la plus ancienne preuve de soins dentaires vétérinaires connue à ce jour : L’archéologue William Taylor et son équipe ont démontré, en analysant des crânes de chevaux issus de tombeaux des steppes mongoles, que des soins dentaires avaient été pratiqués, il y a de ça 3200 ans avant J.C.
Ils ont découvert par ailleurs que les éleveurs mongols évulsaient déjà les dents de loup de leurs jeunes chevaux pour faciliter leur conduite à la guerre et éviter des blessures dues aux embouchures métalliques.
Bien-sur, la dentisterie équine ne s’est pas limitée à l’Asie et si elle a souffert de « haut et de bas », elle a néanmoins traversé les âges et les continents, oscillant de regain d’intérêt en regain de désintérêt, sans jamais être totalement délaissée.Appuyons nous sur les cours de P. CHUIT et plongeons maintenant loin, loin, très loin !
Partons pour ce petit inventaire non exhaustif, et quelques anecdotes d’époques :
Tout d’abord, «Les premiers écrits sur les rudiments de l’art dentaire proviennent vraisemblablement des HITTITES qui entretenaient une excellente cavalerie. Un document datant de 1360 av.J.C. donne des renseignements sur l’alimentation et le dressage des chevaux d’attelage. » (L’Art de soigner et d’entraîner les chevaux – texte hittite du maître écuyer Kikkuli éd. Favre 1998).
Tout d’abord, «Les premiers écrits sur les rudiments de l’art dentaire proviennent vraisemblablement des HITTITES qui entretenaient une excellente cavalerie. Un document datant de 1360 av.J.C. donne des renseignements sur l’alimentation et le dressage des chevaux d’attelage. » (L’Art de soigner et d’entraîner les chevaux – texte hittite du maître écuyer Kikkuli éd. Favre 1998).
Plus tard dans l’Antiquité, à ROME plus exactement, vers 400 Après JC, on a retrouvé des manuscrits rédigés par CHIRON– La Molomedicina (fin du 4 ème siècle)- dans lesquels il évoque déjà la médecine vétérinaire. On peut y lire tout un pan concernant « les joues enflées, les maladies des dents et comment traiter les fractures de mandibule ». Dans un autre volume, il y décrit les dents .
A sincèrement remonter le temps, il faut mentionner également un ouvrage capital les Hippiatrica: Leclainché écrit que « Les Hippiatrica sont constitués par la juxtaposition de textes provenant des hippiatres byzantins. Ils renferment des fragments de dix-sept auteurs. Certains sont largement représentés, alors que le nom des autres n’est sauvé de l’oubli que par un seul article (Apsyrtos figure dans le recueil pour 121 articles ;Hierocles en fourni 107 ; Théomnestos 31 ;Pelagonius 48 ; Anatolius 10 ; Tiberius10 ; Eumèlos 31 ; Archedemus 2 ;Hippocrates 36 ; AEmelius Hispanus 1 ; Litorius Beneventus 1 ; Africanus 1 ; Didyme 5 ; Diophanes 1 ;Pamphile 1 ; Magon de Cartage 1. » (Cf Histoire illustrée de la médecine vétérinaire, Emmanuel Leclainché, membre de l’Académie des Sciences, de l’Académie Vétérinaire, de l’Académie de Chirurgie, de l’Académie d’Agriculture et de l’Académie des Sciences Coloniales. Tome I éd. Albin Michel, 1955)
« L’Hippiatrica mentionne, parmi les maladies des premières voies digestives : les accidents de la première et de la seconde dentition, les altérations des dents adultes, les abcès des gencives, la carie du maxillaire, les calculs salivaires, les fistules salivaires consécutives aux abcès ou à une intervention chirurgicale maladroite. La tuméfaction du palais, le lampas, fréquent chez les poulains, comporte la saignée au palais ; on prendra soins d’éviter les artères palatines. La parotidite est bien étudiée par Apsyrtos (né vers l’an 300 à Klazomène, il a reçu une instruction médicale très complète, sans doute à Alexandrie qui , au temps des Ptolémées, était le centre de la culture scientifique. Il était le vétérinaire en chef de l’armée Constantin le Grand) qui insiste sur le danger du débridement des abcès, cause fréquent de fistule salivaire. La fracture d’une branche du maxillaire nécessite l’application d’une gouttière immobilisant les abouts en contact et maintenance en place par bandes pendant quarante jours. » extrait de l’ Histoire illustrée de la médecine vétérinaire de Leclainché.
VEGETIUS, un autre contributeur de la médecine vétérinaire dans l’Empire Romain, rédigea « l’Art Vétérinaire », un ouvrage au sein duquel est abordé le diagnose de l’âge des chevaux par leur denture. Il a aussi mis au point la « machina » pour maintenir ouverte la bouche des équidés.
(Des écrits chinois datant de 250 ans avant J.C. rendaient cependant déjà compte de l’estimation de l’âge des chevaux au moyen d’un examen dentaire– source « Historique et avenir des soins dentaires» de The History and the Future of Equine Dental Care.P.FAHRENKRURG www.Fahrenkrugvetdent.de ). Il reprendra aussi « la douleur de la base des dents », qui constitue une des premières notion de la maladie parodontale, mentionnée cependant bien avant lui, par ARISTOTE.
C’est un peu ciblé et technique, mais cela pour dire que les fondations de la dentisterie actuelle sont anciennes…
Rendons à César ce qui est à César !
Au Moyen Âge, on assiste à l’usage militaire croissant des chevaux. Ils servent également le transport. Cela va considérablement participer au développement de l’intérêt vétérinaire.Forcément, le bien-être du cheval va devenir une nécessité pour conférer sa puissance à l’homme.
Pour résumer beaucoup : Le développement de la dentisterie équine autour des années 1200-1400, très bien relatée dans « Historique et avenir des soins dentaires» de Peter FAHRENKRUG, aborde à cette époque, les traitements des gencives enflammées, parle des onguents pour venir à bout des parodontites et expose les techniques de nivellement et d’extractions dentaires.
Ne voyez là aucun féminisme, mais ça serait aussi en partie grâce à une femme que la dentisterie du Moyen Âge aurait captivé quelques attentions !
Je n’ai pas su trouver davantage d’informations sur sa réelle motivation, mais dans sa rédaction, il parle aussi de la reine Isabelle de Castille, qui en 1492, a décidé de consacrer une partie de son trésor de guerre au développement de la médecine équine. La cause est bienvenue !
D’autant qu’à ce moment de l’histoire, des divergences et pas des moindres,opposent les uns et les autres.
En découlent des pratiques parfois barbares… qui vont se répandre du 16 ième siècle jusqu’au milieu du 19 ième :
* * * Parmi les célèbres, Thomas Blunderville qui affirme que les chevaux n’ont que 16 dents (ignorant les molaires), même si mille ans avant lui, Aristote avait évalué correctement ce nombre de dents des chevaux. Il prétend corriger les bouches trop étroites en coupant les commissures des lèvres, de les cautériser et d’extraire les canines des barres.
Sir Anthony Fitzherbertquant à lui, conseille de « tuer les glandes parotides trop volumineuses avant qu’elles ne mangent les racines des oreilles ». Il écrit également ce qui pourrait se traduire de la sorte : « Dans la bouche il y a le lampas, un renflement plein de sang qui pend sous le palais, qui empêche de manger ». Il indique, selon la coutume de l’époque, de brûler au fer rouge ou d’entailler le palais. C’est une pratique, bien que caduque, qui n’est pas encore totalement éradiquée de nos jours, et dans certaines contrées perdurent sous le geste de percer le palais avec de fines aiguilles ou des lames.
Le premier à réfuter ces agissements sera Jacques de Solleysel.Dans une édition datée de 1691 de « Le parfait maréchal », La première grande référence française en matière d’ouvrage recensant de la dentisterie équine. Il mentionne de nouveau les lampas, (ce fameux renflement de la taille d’une noix qui se situe sur le palais, au regard de la face distales des incisives).
Jacques de Solleysel maintient que ce bourgeonnement est parfaitement sain et lutte pour faire cesser les pratiques de cautérisation à leur égard.
Par la suite, d’autres dénonceront l’inutilité de cette intervention et s’opposeront aussi à ces pratiques.
Jacques de Solleysel se penche également sur les tics de morsure, les surdents, ainsi que des traitements à apporter à une bouche blessée. Son ouvrage reste une référence intéressante aujourd’hui encore et l’on y compte une bonne dose d’informations.
Le Moyen Âge est aussi témoin de pratiques peu scrupuleuses, notamment autour des meulages des incisives afin de falsifier l’âge des animaux.
Le commerce et l’appât du gain n’est pas neuf lui non plus…
Il n’y a pas non plus d’époque plus propice que d’autres pour que se répandent les rumeurs, mais de belles inepties ont quand même été véhiculées au Moyen Âge : (Je ne reviens pas sur celle relative aux juments bréhaignes qui font l’objet d’un précédent post) et en voici d’autres « pas piquées des vers » : On conférait par exemple aux dents de loup d’être à l’origine de nombreux maux, comme la cécité ou la folie, que leur ablation permettait de guérir. Leur avulsion se faisait à l’aide d’une gouge de menuisier et d’un maillet, tout comme l’élimination des excroissances dentaires et des arêtes saillantes, qui irritent les muqueuses. Il faut dire qu’à cette époque, l’outillage est rudimentaire. Jacques de Solleysel conseillait pour éviter de « buriner » et d’ébranler une mauvaise dent (voire la mâchoire), une méthode qui prêterait à sourire aujourd’hui : celle de faire mâcher au cheval une grosse lime de serrurier, 15 minutes de chaque côté.
Vous en conviendrez : « vive les râpes actuelles » quand même!.
Si j’adopte un regard optimiste, on peut aussi se centrer sur le fait que d’une façon générale, l’utilisation plus massive des chevaux au Moyen âge a imposé qu’ils soient en bonne santé ce qui a servi leur cause.
Oui, restons optimiste, mais réaliste et admettons que jusqu’aux alentours des années 1800, la dentisterie équine n’a pas constitué une priorité du cursus vétérinaire. Comme je vous l’écrivais, c’était les maréchaux-ferrants qui réalisaient la majeure partie des soins dentaires des équidés, ou tout autre « bricoleur » qui se déclamait compétent. Aujourd’hui encore, la formation en BTM maréchalerie prévoit cette spécialité même si très peu s’en saisissent.
En 1762, la première école vétérinaire du monde est ouverte à Lyon, puis celle de Alfort en 1765.
En 1805, Havermann décrit une nouvelle technique pour extraire les dents, un procédé de répulsion encore actuel. Auparavant, on recourrait au davier, ce qui n’était pas sans générer de fréquentes complications ( fractures, dommages aux gencives,…)
En 1824, Narcisse-François Girard (1796-1825) professeur d’anatomie et de physiologie à l’école d’Alfort travaille sur « le traité de l’âge du cheval » et présente un mémoire qu’il ne pourra pas publier faute de décéder l’année suivante, à 29 ans, d’une maladie que l’on attrapait lors des autopsies. C’est son père, Jean Girard, alors directeur de l’école qui reprend ses travaux puis qui les publiera. Il sera le premier à décrire la nature lactéale des dents.
J.H.Friedrich Günther (1794-1858) et son fils Karl W.Günther (1822-1888), des pionniers en chirurgie dentaire, ont vite été confrontés aux limites du matériel. Ils ont conçu de nombreux instruments tels que pas d’âne, davier, etc., qui ont été très prisés et copiés.
Bye bye les « marteaux et burins » au profit des râpes qui font leur apparition (et les premières fraises aussi).
En 1895 c’est le premier écarteur de bouche qui est conçu par Herman HAUSSMANN.L’évolution technique de la dentisterie équine est lancée ! Les améliorations porteront sur les plaques dentaires interchangeables, et ce pas d’âne, plein de fois copié, est de nos jours toujours le plus utilisé. C’est un de ceux-là même, que vous verrez quand je soigne la bouche de vos équidés !
Alexandre François Liautard, a marqué la profession. Après un passage à Maisons Alfort, il sort diplômé de l’école de Toulouse en 1856. Il s’expatrie 3 ans après aux Etats Unis, où il sera vite dénommé par ses confrères américains : « Père de de la profession vétérinaire aux U.S.A. ». Il crée l’American Veterinary College ! Parmi de nombreux ouvrage il nous laisse son davier ! (Philippe de Wailly).
Puis est venue la modernisation et avec elle, la mécanisation qui va forcément amorcer le recul du « cheval-utile ».
La dentisterie de fait, a connu un nouveau « creux de la vague », dédaignée au profit d’autres travaux jugés plus importants.
Pour autant la discipline n’est jamais tombée dans les « oubliettes ».
Pour autant la discipline n’est jamais tombée dans les « oubliettes ».
Le Professeur allemand Erwin Becker (1898-1978), un incontournable dans l’histoire de la dentisterieéquine va grandement contribuer à la « remettre au goût du jour ».
Le contexte de guerre dans lequel il évolue et le recours de l’armée aux chevaux le conduisent à porter une attention particulière au niveau des bouches.
En effet, une meilleure bouche favorise les économies en ce sens où, les chevaux assimilent mieux la nourriture et ont donc besoin de quantité moindre. Ainsi, BECKER est parvenu, en ces temps de guerre, à faire diminuer considérablement la ration journalière des 2 millions et quelques équidés que comptait l’armée allemande, de ½ à 1 kg d’avoine par jour. L’étude le démontrant a été réalisée sur 30 milles chevaux !
Il fut le premier à promouvoir l’importance d’un examen bucco-dentaire complet et systématique annuel. En 1937 il mit au point un écarteur de bouche comportant des plaques de morsure interchangeables, ainsi que des barres rondes rembourrées et c’est à bord de son unité mobile qu’il rend visite aux chevaux. L’itinérance du dentiste est actée !
A cette époque, BECKER, qui souhaite promouvoir sa râpe EQUODENT, réalise un film remarquable intitulé « Einmal im Jahr …» (une fois par an), qui sort en 1943 et dans lequel il explique en 35 minutes tout l’art de la dentisterie. Un reportage que je conseille à tous les passionnés, les professionnels…
Il faudra attendre la seconde moitié du XXème siècle et un regain d’intérêt porté aux chevaux grâce à l’équitation sportive ainsi qu’à la pratique de loisir pour que la dentisterie équine sorte véritablement de son désintérêt récurent.
En raison de la pression exercée par les dresseurs et propriétaires de chevaux, elle intéresse de plus en plus, dans le but premier d’améliorer les performances des animaux et d’optimiser leur alimentation, notamment du fait des contextes de vie qui changent (boxes). Ceci entraîna la seconde vogue dans la mise au point d’une nouvelle instrumentation, plus moderne, avec des outils rotatifs puissants. L’amélioration des médicaments utilisés pour sédater les animaux permet parallèlement de réaliser des examens bucco-dentaires plus sûrs et plus poussés. Les progrès réalisés dans l’imagerie poussent la discipline vers de nouveaux domaines. On découvre alors des problèmes, jusqu’à présent ignorés faute de moyens pour les diagnostiquer et les traiter.
La dentisterie équine pourrait bien, désormais, connaître de beaux jours, surtout si l’on considère qu’une bouche saine est à la base de toute la bonne fonction digestive du cheval, et par delà, de sa bonne santé globale.
Notons en 1970 cette méthode, toujours utilisée, pour identifier les dents de 1 à 11 par arcades et de numéroter les arcades de 1 à 4 que le docteur en médecine dentaire humaine Hugo Triadan a mis au point.
En France, une polémique naîtra et opposera rapidement les vétérinaires aux Techniciens Dentaires Équins, dont aucune législation ne venait cadrer cette « nouvelle spécialité » auto déclamée. D’autant que les écoles «ont poussé comme des champignons », allant de quelques jours de formations à plusieurs mois.
En effet et malgré des savoirs cumulés depuis……si longtemps, force est de constater que la dentisterie a échappé aux vétérinaires durant ces années où n’importe qui achète un pas d’âne, des râpes, des daviers, des élévateurs, peut se proclamer dentiste équin.
Bien évidemment, il est facile de comprendre que des abus ont découlé… La brèche béante s’est ouverte, au bon comme au mauvais, et avec, le retour à quelques dérives frauduleuses… Un peu comme au Moyen âge !
Bref, Aujourd’hui, la profession est réglementée. Un décret vient reconnaître et légiférer le métier de « Technicien Dentaire Équin », et permettra d’éviter des dérives. Il induit la collaboration et la bonne entente entre les vétérinaires et les dentistes sous l’égide de la FFTDE- GIPSA et du CNOV et définit clairement les compétences de chacun.
Le titre est enregistré au Registre National des Certificats professionnels depuis le 27 Décembre 2018. Cela nécessite désormais de suivre une formation dispensée dans un organisme agréé ou d’avoir validé une VAE.
Alors où en est la dentisterie équine aujourd’hui ?
ET bien pour ma plus grande satisfaction, je constate une approche où le bien-être animal (plus nécessairement motivée par l’idée d’un plus grande performance), communique un regain d’intérêt pour les soins bucco-dentaires chez les équidés. De plus en plus, les propriétaires ne lésinent pas à assumer la consultation annuelle pour leurs petits protégés.
On ne le répétera jamais assez, mais : le cheval ne crie pas, ne se plaint pas… Peu de gens peuvent s’arguer de visiter le fond de la bouche de leur équidés et quand bien même d’y déceler quelques gènes ou anomalies… Alors qui mieux qu’un professionnel compétent et formé en dentisterie pourrait réellement évaluer et remédier aux mal-être bucco-dentaire des chevaux ? Comme pour nous, prévenir vaut mieux que guérir !
La régularité des consultations permet non seulement d’éviter des soins plus fastidieux, mais de préserver la patience et la tolérance des animaux. La majeure partie des professionnels précisent une visite dentaire annuelle.
Il est à noter que depuis la récente loi votée en France sur le bien-être animal, la sédation et l’anesthésie locale sont devenues obligatoires pour extraire les dents de loup et de cochon et, seuls les vétérinaires ont la compétence de les pratiquer. Du coup, plusieurs cas de figure se déclinent : la collaboration vétérinaire-Technicien Dentaire Équin, ou bien faire appel seulement au vétérinaire.
Et les chipotages… ????
Et bien, la collaboration Vétérinaires-Dentistes apaise des tensions semble-t-il, mais d’autres contentieux semblent s’enkyster… Certains y vont de leurs convictions, de leur personnalité aussi et de leurs revendications. On assiste à des clivages tels que les détracteurs des méthodes électriques, ceux des méthodes manuelles. Un autre conflit trouve sa source dans la législation même de la profession avec le clan des agréés, le clan des opposants… Mais passons les chipotages !
Car pour finir…
Je veux retenir que mon fabuleux et passionnant métier semble être à un tournant de sa considération, où l’équidé est au centre des préoccupations. Alors, quelques soient les points de désaccords que l’on peut avoir, je crois que le respect dans son sens le plus vaste du terme, celui qui permet d’accepter des points de vue divergents du sien, est partie intégrante de la compétence et de l’éthique d’un professionnel.
Voilà… C’était la « petite longue histoire » de la dentisterie équine à travers les âges ! En espérant n’en n’avoir pas frustré pour les omissions, n’en avoir pas trop endormis pour les détails !
Kiliane-dentisterie-equine.com